le cycle de Jouanvins est accompli, il s’est terminé hier avec la vente de notre maison

 

onze ans en Ardèche, après onze ans à Londres
encore un cycle solaire
combien d’éruptions et d’éclipses solaires depuis août 2008, le jour radieux où Marcus et moi avons emménagé dans cette splendide nature préservée?

 

bien finir… bien commencer (et vice versa) une évidence !

tellement de choses, visibles et moins visibles, ont dû être soutenues pour bien terminer ce cycle
tenir tous les fils ou les lâcher, c’est selon et pas vraiment entre nos mains, avec la conviction inébranlable que tout finirait bien

 

être là, pleinement, juste là, sans investir mentalement,  suivre le cours (assez exigeant et déconcertant) des choses et répondre dans l’instant, sans question
plutôt que de prendre soin des personnes et des situations, vivre le flux et la réalité du moment
une profonde initiation !

 

avoir achevé un cycle nous place sur un autre plan (l’évolution se fait en spirale)
la fin est un début, comme le début est une fin, le cycle accompli est mis en perspective en prenant de l’altitude, on y voit plus clair !

 

aujourd’hui plus que d’une phase de vie, c’est pour moi  la fin d’une vie
(je compte en avoir encore plusieurs autres durant cette existence)

le tissage multidimensionnel de ma relation avec Marcus s’étend sur plus de quarante ans, mais maintenant on dépose l’ouvrage, tout ce qui pouvait être accompli ensemble durant cette vie a été réalisé

 

chaînes et trames se dissocient les unes des autres et deviennent disponibles pour créer d’autres tissus ici et dans l’autres plans et dimensions

 

je ressens une gratitude infinie pour tout ce que nous avons pu vivre en partageant nos potentiels, nos forces et nos faiblesses, nos affinités et différences

 

tant d’années d’une oeuvre commune libèrent maintenant une puissance prodigieuse à mettre au service de ce qui nous appellera

 

feu sacrificiel
transmutation

ni discontinuité, ni séparation
tout est relié à tout

 

l’amour véritable est sans commencement ni fin

 

à Marcus