ne rien faire ne donne pas accès à ETRE, loin de là !
mais c’est une étape importante du retour à soi

au début, l’arrêt de la roue infernale met à jour l’agitation et le vide intérieurs et souvent l’incapacité de rester avec soi-même. Tenter de se voiler la face et de combler cela avec des distractions ou occupations, aussi nobles soient-elles, ne fait pas illusion, le malaise est bien là !

même pour qui fait de l’oisiveté/l’inactivité une pratique, un art de vivre, valorisant, sacralisant l’arrêt de l’agir au profit d’une plénitude/vacuité bienheureuse, les temps qui courent ne sont pas faciles, le climat est anxiogène et contagieux et l’immobilité n’est pas si tranquille que cela, le plus souvent

être posé.e dans la nature semble propice à première vue (le renouveau opère sa magie, bien-sûr), la légèreté est retrouvée, la joie aussi, peut-être, mais cela ne tient pas longtemps une fois rentré.e dans son confinement 

faire le vide, faire le plein de sensations et de choses, toutes les excuses et les stratagèmes pour repousser l’inévitable face à face avec soi-même

sois honnête avec toi-même : quelle pente ton psychisme suit-il depuis que tu as été contraint.e à l’arrêt soudain de tout ce qui te contenait/soutenait/leurrait jusque là ?   
déni, fuite, avidité, anesthésie, contrôle, structure, laisser-aller, négligence, apathie … et j’en passe

c’est cela qu’il faut reconnaître et admettre

 

 

l’arrêt, retour au point mort
il rend possible (pas forcément probable) un nouveau départ, c’est déjà ça !

le repli jusqu’à RIEN est nécessaire, indispensable même, au plan individuel et collectif. il marque la fin naturelle d’un cycle (comme la fin d’une respiration), donc ce n’est ni une fatalité, ni une perte de temps, de sens ou de pouvoir

 

le point mort 
pure essence sans devenir

– l’espace complètement rétracté (vacuité, infinité des possibles), duquel tout peut surgir
par exemple, une transformation intérieure radicale devient possible, si tu en fais le choix et t’en donne les moyens (elle ne se fera pas toute seule, évidemment !)

– le point d’appui (support) qui soutient le mouvement quand vient l’élan du prochain cycle
mais sans arrêt, il n’y a pas de retour à soi et, par conséquent, ni appui, ni élan, juste la répétition inlassable du même, on tourne en boucle

 

 

passer à travers le chas d’une aiguille
le retour au vide essentiel est aussi un passage obligé (et renouvelé) dans l’évolution

le passage à un plan de conscience supérieur se fait quand la fréquence correspondante est a été vécue et peut être maintenue, se tenir au point zéro en est la prémisse
remise à zéro, mise à jour, intégration, changement de plan

quand to est accompli, la porte inter-dimensionnelle peut être passée

il n’y a aucune issue de l’impasse (le filet de la matrice illusoire), à moins de reprendre les commandes de notre être, de notre destin et de notre mission et d’établir une relation stable avec notre conscience multi-dimensionnelle

la manière la plus sûre est d’obtenir un accès direct non corrompu au Soi (=Source)
le passage est étroit (comme le chas d’une aiguille), le parcours est individuel et singulier et il n’y a pas de protocole

 

(à suivre)