le féminin et le masculin sont sur le point de se réunir et pourtant cela ne se passe pas !

la peur bloque la fusion ultime

bien sûr, il s’agit de nous-mêmes et de parties de nous qui ont été séparées depuis toujours. Bien que nos relations (intimes et autres) en soient le reflet, c’est essentiellement un problème personnel. Les déclencheurs sont évidents, les schémas inconscients profondément enfouis restent en revanche élusifs et ne peuvent être touchés facilement

la polarisation poussée à l’extrême est devenue intolérable, elle doit être résolue et il n’y a pas d’autre solution : le féminin et le masculin doivent se rencontrer et fusionner

bien-sûr le jeu de la séparation dure depuis une éternité et il a engendré toutes sortes de distorsions, de perversions et d’abus des deux côtés, les plus évidents d’entre eux n’étant pas forcément les pires. Les problématiques récurrentes liées au sexe que nous vivons en sont un reflet

plusieurs couches de peur sont en jeu ici :
il y a la peur du rejet, qui cause une répulsion viscérale et une réaction mentale virulente. Elles sont exagérées et on en est conscient(e) (ce qui empire la situation, évidemment)

il y a la peur du bonheur. Elle engendre une légère crispation et une fermeture, elle tisse un fin voile entre les deux parties, qui masque les vagues émotionnelles, mais qui empêche aussi l’anticipation joyeuse des retrouvailles. Quand la tête y ajoute des couches de projections, d’idées et de croyances, nous nous raidissons et le voile devient un mur solide

il y a aussi l’émoi … au moment d’entrer dans l’espace sacré de l’unité longtemps perdu. C’est le sentiment le plus précieux, une subtile et délicate dilatation du coeur, la suspension de son pas, au-delà du temps et de l’espace, sur le seuil de la chambre nuptiale intérieure

la réponse est simple :
poser les armes
inspirer le bonheur par petites gorgées (aussi petites qu’on veut)
permettre la fusion et s’abandonner à l’extase