L’oiseau : un satellite intime de notre orbite planétaire.

Saint-John Perse

 

 

  © d’après Nature on PBS

 

le vol planant d’une chouette grise et un petit coup de fraîcheur ! …

 

 

édito

 

Ah comme tu t’élances, oiseau,
après ton cœur. Qui pourrait
espérer que l’intérieur
bondisse hors de lui ?

Rainer Maria Rilke

 

  © René Magritte, La grande famille

 

Qu’est-ce que le dedans ?
Sinon un ciel plus intense
traversé d’oiseaux et profond
de tous les vents du retour.

Rainer Maria Rilke

 

    © Georges Braque, L’ordre des oiseaux

 

 


Claude Debussy, Syrinx, Emmanuel Pahud

 

 

Nous nous touchons, comment ? Par des coups d’aile, par les distances mêmes nous nous effleurons.

Rainer Maria Rilke

 

  © d’après Wichedinsight

majesté du hibou grand duc en vol

 

. . . et lorsqu’un oiseau était perché là, on savait que c’était un oiseau, un ciel s’en
échappait, et restait autour de lui, et une étendue pliée était posée sur ses plumes, et
l’on pouvait la déplier et voir qu’elle était grande.

Rainer Maria Rilke

 

c’est cette phrase qui a donné l’envol de cette méridienne bien longtemps avant sa réalisation

alors on a laissé simplement les citations, les images et les musiques se déplier naturellement autour d’elle : le résultat est un entrelacement d’éléments résonnant entre eux, ça circule librement et tu choisis ton parcours 

 

 

  © bro, L’amour la mer

 

 

       
©  aryballe en forme de chouette, Corinthe, Musée du Louvre (
petit vase pansu utilisé pour stocker des huiles parfumées)

 

 

Dans chaque mot et dans chaque lettre il y a un oiseau aux ailes repliées qui attend le souffle du lecteur. Lorsque le lecteur interprète, l’oiseau déploie ses ailes et il ne faut pas oublier de sauter sur son dos pour monter vers l’infini.

Emmanuel Lévinas

 

 


Kaija Saariaho, Laconisme de l’aile (extrait), Ariane Brisson

 

 

Ils sont l’espace traversé d’une seule pensée.

Saint-John Perse